jeudi 26 avril 2012

19:05

Femmes solidaires demande au futur président que l’égalité femmes-hommes au travail soit une priorité de son mandat

Selon le classement 2011 du Forum Economique Mondial (organisateur du Forum de Davos), la France se classe en 131ème position du point de vue de l’égalité salariale entre femmes et hommes, derrière de nombreux pays considérés comme moins développés. Et cette situation empire puisque notre pays a perdu 4 places par rapport au classement 2010 !
Une belle manière de fêter les 40 ans de la loi de 1972 instaurant l’égalité de salaires pour un travail égal !

En France, le salaire mensuel moyen net des femmes travaillant à temps complet dans les secteurs privé ou semi-public est inférieur de 20% à celui des hommes.
30% des travailleuses françaises ont un emploi à temps partiel contre 6,7% des travailleurs ; en 2010, les femmes représentaient plus de 80% des salariés à temps partiel.
20% des femmes touchent le SMIC ; les hommes ne sont que 10%.

Ces quelques chiffres, auxquels pourraient s’ajouter ceux relatifs à l’accès à la formation continue ou au montant des pensions de retraite, sont parfaitement représentatifs de la situation inacceptable des femmes dans le monde du travail.

Femmes solidaires demande donc au futur Président de la République de mettre en place de toute urgence des actions concrètes dont :
- la revalorisation des bas salaires et des professions où les femmes sont majoritairement présentes,
- l’obligation pour les entreprises, sous peine de sanction, d’attribuer une part significative de leurs budgets de formation aux salariés les moins qualifiés et les plus précaires qui sont majoritairement des femmes,
- l’interdiction du recours au travail à temps partiel si la création d’emplois à temps complet est possible,
- la régularisation de toutes les travailleuses sans papier,
- l’obligation d’une représentation proportionnelle de chaque sexe dans les IRP par rapport à leur poids dans le corps électoral (préconisation du rapport de Brigitte Grésy remis au Ministre du Travail en juillet 2009),
- la révision du mode de calcul des retraites, demandée par la Halde, sur la base des 100 meilleurs trimestres plutôt que des 25 meilleures années afin de tenir compte des interruptions de carrière des femmes.

Femmes solidaires appelle aussi à se mobiliser sur ce sujet partout en France à l’occasion des défilés du 1er mai.

dimanche 22 avril 2012

15:19

La prostitution, un acte banal ?


On le pense, on le dit, l’actualité nous en donne parfois l’impression.

Le Mouvement du Nid, avec ses partenaires dont Femmes solidaires, vous invite à y réfléchir et à en débattre librement autour du film Slovenian Girl

 
Histoire d’une jeune étudiante slovène qui adopte cette activité pour financer son appartement et une vie plus confortable que celle que son père peut lui procurer. Elle découvre et vit alors la face cachée de la prostitution, qu’elle ne soupçonnait pas. Nous la suivons de l’intérieur, sans spectacle inutile. Une fiction forte, qui colle sobrement à la réalité.


le mercredi 25 avril 2012, à 20h, au cinéma Cifa Saint-Denis,
77, grande rue de la Croix Rousse, Lyon 4ème
(entrée 5 €)


Le film sera suivi d’un échange avec la salle, animé par le Mouvement du Nid et ses partenaires, autour de quelques questions tirées du film, entre autres : le vécu réel de la prostitution, ses multiples facettes, ses conséquences sociales et personnelles…

mardi 17 avril 2012

16:22

Honduras : une proposition de loi prévoyant d’emprisonner les femmes qui prennent la pilule du lendemain …

Le Honduras pourrait adopter dans quelques jours une loi extrémiste qui prévoit d’emprisonner les adolescentes qui ont pris la pilule du lendemain, y compris les victimes de viol. Mais nous pouvons bloquer cette loi et garantir aux femmes le droit d’éviter une grossesse non-désirée.

Certains membres du Congrès reconnaissent que cette loi — qui prévoit aussi d’emprisonner les médecins et toute personne qui procure la pilule — est excessive, mais ils subissent les pressions du puissant lobby religieux qui prétend à tort que prendre la pilule du lendemain est un avortement. Seul le chef du Congrès, candidat à la présidence du pays et qui se soucie de sa réputation à l’étranger, peut empêcher cela. Si nous mettons maintenant la pression sur ses épaules, nous pouvons enterrer cette loi rétrograde.

Le vote peut avoir lieu n’importe quel jour — montrons au Honduras que le monde ne restera pas passif tandis qu’il emprisonne les femmes qui prennent des contraceptifs, même les victimes d’agressions sexuelles. Signez la pétition urgente appelant le président du Congrès hondurien à défendre les droits des femmes. Avaaz collaborera avec des associations féministes locales pour remettre notre appel massif en mains propre

Quelques pays, dont le Honduras, ont interdit la pilule contraceptive d’urgence qui retarde l’ovulation et empêche une grossesse — comme un contraceptif ordinaire. Mais si cette proposition de loi est adoptée, le Honduras sera le seul Etat au monde à punir la prise et la vente de contraceptifs d’urgence d’une peine de prison. Toute personne — adolescentes, victimes de viols, médecins — reconnue coupable d’avoir vendu ou pris la pilule du lendemain pourrait finir derrière les barreaux, alors qu’une telle sanction est prohibée par les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé.

En Amérique latine, il y a déjà trop de lois sévères qui entravent les droits des femmes en matière de reproduction. Le Congrès hondurien avait déjà adopté cette mesure draconienne en avril 2009, mais à peine un mois plus tard le président d’alors, José Manuel Zelaya, avait cédé à la pression des militants et mis son veto. Après avoir renversé Zelaya du pouvoir, le nouveau régime a voulu en découdre avec les procédures judiciaires du pays et imposé le retour du projet de loi devant le Congrès.

Le temps nous est compté, mais nous pouvons stopper cette horrible proposition de loi. Le Congrès aura le dernier mot sur la question et le gouvernement ne souhaite pas mettre en péril sa réputation mondiale déjà fragilisée. Demandons au président du Congrès de ne pas faire du Honduras le pays d’Amérique latine le plus répressif envers les femmes. Signez la pétition urgente

La contraception d’urgence est partout vitale pour les femmes, a fortiori dans les régions du monde où les violences sexuelles contre les femmes sont endémiques, où il y a des taux élevés de grossesses non-désirées et un accès limité aux contraceptifs. Tenons-nous aux côtés des Honduriennes et aidons-les à repousser cette proposition de loi.
Avec espoir et détermination,
Alex, Laura, Dalia, Alice, Emma, Ricken, Maria Paz, David et toute l’équipe d’Avaaz

mardi 3 avril 2012

09:06

Stop à l'impunité maintenant, justice pour les victimes

A la lumière des rebondissements de l’affaire DSK, une dizaine d’organisations internationales des droits des femmes et des droits humains ont lancé le 24 mars 2012 depuis l’Assemblée Nationale à Paris une campagne internationale pour mettre fin à l’impunité et l’immunité dans les cas de crimes, abus, et violences sexistes et sexuelles.

Le partage d'expériences, de réflexions et d'analyses d'expertes, croisées avec des témoignages venus de Djibouti, de France, de Guinée, d’Italie, du Maghreb, du Nigéria, de Norvège, des USA a permis de mettre en lumière les difficultés à obtenir justice pour les victimes de violences sexistes et sexuelles, pour mettre enfin un terme à l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes, quel que soit leur statut social, et pour certains, l’immunité que leur statut leur confère.


Les textes internationaux ou nationaux, comportent souvent des failles permettant aux auteurs de ces crimes de continuer à vivre en toute impunité, tandis que les victimes sont renvoyées au silence, stigmatisées, invisibles.

Des lois iniques autorisent les auteurs de viol, à épouser leur victime pour « protéger l’honneur de la famille ». Le récent suicide d’Amina, au Maroc, a mis en lumière les conséquences effroyables de telles lois.

Les crimes commis publiquement dans le stade de Conakry en Guinée (28 septembre 2009), avec une férocité inouïe, sont toujours impunis et certains de leurs auteurs occupent aujourd’hui des postes de pouvoir. Il en va de même à Djibouti, et en tous autres lieux où les abus sexuels commis par les forces de maintien de la paix se poursuivent en tout impunité. En Europe dernièrement, des personnalités en vue telles que Silvio Berlusconi ou Dominique Strauss-Kahn ont bénéficié de la complicité tacite d’une culture ayant favorisé des siècles durant le passage à l’acte.

L’impunité ne concerne pas uniquement les auteurs en position de pouvoir politique, mais est largement répandue dans toutes les sphères sociales et culturelles. La légitimation de l’accès marchand au corps des femmes par la prostitution, la non protection des victimes de violences domestiques, les discriminations sexistes, le « paternalisme lubrique » etc… font partie du continuum des violences, malgré les résolutions de la Conférence mondiale pour les droits des femmes sous l’égide de l’ONU (Pékin 1995), et de la Convention contre les discriminations à l’encontre des femmes de 1979, ratifiée par l’ensemble des Etats.

Nous lançons dès ce jour, une vaste campagne internationale, avec des relais dans différents pays. Un site web sera prochainement créé pour recueillir analyses et témoignages. Nous organiserons une tournée dans de nombreux pays, jusqu’au point d’orgue de New York en mars 2013, pour la Commission sur le statut des femmes de l’ONU, dont le thème sera les violences à l’encontre des femmes.
 
Stop à l'impunité maintenant - Stop Impunity now
Justice pour les victimes - Justice for the victims

Comité justice pour Nafisatou Diallo, la Coalition Against Trafficking in Women (CATW), le Comité des Guinéens de France, Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l’impunité, Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles (Cams), Fédération des ligues démocratiques des femmes du Maroc, Femmes Solidaires, Forum Femmes Méditerranée, Iroko Onlus Italie, la Ligue du droit international des femmes (LDIF), The Women’s front of Norway.